Épilogues...

Publié le par Lauryle

Épilogue d'une trottoire
Alan Kamal Martial, mise en scène Thierry Bedard
(création)

"Je ne veux pas mourir comme elle meure l'ombre. Je ne veux pas finir comme une ombre qui s'étouffe dans le silence de la nuit qui l'efface, je ne veux pas crever des coups qui m'ont morcelée, fragmentée par les coups de pieds, coups de poings et les coups de cailloux, et le sang qui gicle des fissures de la peau et des os et la sueur de client qui me lapide qui se mêle au sel amer de mon sang.
(...)
ça ne m'arrive pas à moi
les coups n'ont pas atteint la tête
je ne veux pas que ça m'arrive à moi
ça ne peux m'arriver à moi
je ne veux pas croire
(...) "

une trottoire (prostitué dans une parie de l'Afrique francophone), raconte sa vie sur le trottoir, son dernier client.
frêle silhouette noire, sur fond noir, une faible lumière rend la scène encore plus glauque. des bruits de rue, des rires, des voix de femmes en fonds sonore, des silences. de long silence noirs.
un homme vient, passe, brutalise, torture la silhouette qui se courbe sous les coups, mais qui reste, silencieuse sur son trottoir.
le client ne veux pas payer, elle réclame à grand cri son du. le client a les poches vide, il la tue.

mise en scène minimaliste pour un drame récurrent, violent.
Alan Kamal Martial & Thierry Bedard ont chacun rencontré des prostituées de Madagascar, ils les ont écouté raconter leurs histoires. ces filles qui se prostituent pour vivre, pour envoyer leurs enfants à l'école pour qu'il aient un avenir meilleur plutôt que d'aller travailler dans les usines pour presque rien. pendant 1h30, on ressent le désespoir de la "trottoire" qui ne veut pas mourir, qui est fatiguée de ce travail qui est le sien.

du même auteur & réalisateur :
Epilogue des foetus : des foetus pas encore né raconte leurs ressentis
Épilogue des noyés : un noyé raconte la raison de sa mort. il est des Commores et cherche à passer à Mayotte afin d'avoir accès à une meilleur vie et surtout à des soins hospitaliers
 



demain, j'irais voir Maitre Puntilla & son valet Matti d'Omar Porras. ce sera plus gai.

Publié dans spectacles

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il est vrai que sur scene, il y avait l'actrice, un danseur qui passait de temps à aute et c'est tout.Ben voilà, c'est ce que je dis, ça fait envie... ;-ÞCela dit, ça peut quand même être bien ;-)
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L
mais c'est bien !!!après, c'est qu'une petite création d'Annecy qui aura une toute petite tournée en France... mais on ne sait jamais, au cas ou ça passe dans ton patelin ;-)en tout cas, si tu as le gout d'aller voir une pièce assez grave et pas rigolote mais profonde, ça vaut le coup. (dit comme ça, c'est pas très "vendeur")
:
Et après-demain (càd aujourd'hui), c'est la commémoration de l'Armistice. C'est encore plus gai ;-)<br /> Sinon, j'aime bien l'expression mise en scène minimaliste. Ça fait tout de suite envie ;-)<br />  
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L
nan, dimanche, c'était biennale de Lyon.la semaine s'est parfaitement bien finie...comment ça "ça fait envie" ? je ne comprends pas ce que tu veux dire...il est vrai que sur scene, il y avait l'actrice, un danseur qui passait de temps à aute et c'est tout.